Exercice de reformulation (Internet)

Reformulation

Nous parlons très régulièrement de registre pendant les séances de l’Atelier. Vous retrouverez quelques articles théoriques sur le sujet sur le site, mais aujourd’hui je vous propose un exercice pratique.
Vous retrouverez ici des paragraphes que j’ai rédigés et lus dans un registre plutôt courant (mais pas familier !). Essayez de voir si vous pouvez monter dans le registre. Vous avez le choix de travailler depuis le script ou de tenter une reformulation directement depuis l’oral.

Petite astuce : vous pouvez bien sûr jouer sur le vocabulaire, mais aussi sur la longueur et la structure des phrases. En registre plus élevé, le français est souvent plus concis sans rien perdre en précision !

  1. Courant : Internet a été créé il y a 30 ans. C’était au départ une utopie libertaire qui a connu un développement spectaculaire. Aujourd’hui c’est l’extrême droite américaine qui affirme défendre cette utopie. En face, la gauche perd du terrain quand elle choisit, avec raison, d’insister sur la protection des plus vulnérables contre les propos insultants, mais de laisser les entreprises capitalistes décider de la meilleure façon de réguler les réseaux.

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Soutenu :

Après trois décennies de développement spectaculaire d’Internet, l’utopie libertaire de la Toile est désormais revendiquée par l’extrême droite américaine. Au détriment d’une gauche légitimement soucieuse de protéger les plus vulnérables contre les discours outranciers, mais qui abandonne aux entreprises capitalistes le soin de réguler les réseaux.

2. Courant : Lorsque Elon Musk a décidé de racheter Twitter, la décision du milliardaire a donné lieu à un très grand nombre de condamnations. Ce qui a clairement montré que les débats autour de cette vente ne touchaient pas que l’avenir du réseau social préféré des élites. On peut en effet penser que les changements de la plate-forme de microblogage nous aideront à imaginer à quoi pourrait ressembler la parole en ligne demain. Le nouveau patron aime provoquer des controverses et celles-ci montrent bien que la question de la liberté d’expression et la façon dont on la contrôle sont source de conflits, surtout aux États-Unis.

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Soutenu :

Un déluge de condamnations a accompagné le rachat de Twitter par le milliardaire Elon Musk. À l’évidence, l’enjeu de la transaction a dépassé le sort d’un réseau social prisé par les élites. L’évolution de cette plate-forme de microblogage représente en effet un indicateur de l’avenir de la parole en ligne, et les controverses attisées par le nouveau patron démontrent que la régulation de la liberté d’expression est devenue une question conflictuelle, particulièrement aux États-Unis.

3. Courant : Ces décisions, aléatoires et dures, changent la façon de fonctionner de Twitter. Mais elles posent aussi une question intéressante : pourquoi un milliardaire autoritaire peut affirmer aujourd’hui qu’il est un champion de la liberté d’expression, alors que ce combat était historiquement celui de la gauche ? Quelle que soit votre opinion sur l’engagement de M. Musk, que vous pensiez qu’il est sincère ou non, les faits sont là. La droite et l’extrême droite américaines affirment aujourd’hui défendre cette cause. Et elles peuvent le faire parce qu’une grande partie des progressistes leur a laissé le champ libre.

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Soutenu : Par-delà ces décisions erratiques et brutales, l’évolution de Twitter soulève une question intéressante : pourquoi un milliardaire autoritaire peut-il aujourd’hui se faire le champion de la liberté d’expression, un combat historique de la gauche ? Quoi qu’on pense de la sincérité de l’engagement de M. Musk, un constat demeure. La droite et l’extrême droite américaines se prévalent dorénavant de cette cause, en profitant de l’espace laissé vacant par une grande partie des progressistes.

4. Courant : Glen Greenwald critique avec force la censure, la cancel culture et le fait que les démocrates soient beaucoup trop tendres avec la Silicon Valley et son pouvoir. Il fait aujourd’hui partie des personnes avec qui la gauche ne souhaite plus parler, parce qu’il a choisi d’aller dans l’émission de Tucker Carlson, présentateur conservateur-libertarien et xénophobe de Fox News. En 2022 il lance une émission sur la plate-forme Rumble, financée par l’entrepreneur ultralibéral Peter Thiel. Son parcours illustre donc bien comment la droite a choisi de s’emparer de la liberté d’expression pendant que les progressistes ont eux cesser de lui accorder autant d’importance.

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Soutenu : Virulent critique de la censure, de la culture de l’effacement (cancel culture) et de la complaisance des démocrates envers le pouvoir de la Silicon Valley, Glen Greenwald est devenu persona non grata à gauche après avoir multiplié les apparitions dans l’émission du présentateur conservateur-libertarien et xénophobe Tucker Carlson sur Fox News. Il lance en 2022 une émission sur la plate-forme Rumble, financée par l’entrepreneur ultralibéral Peter Thiel. Une trajectoire qui témoigne de l’OPA sur la liberté d’expression menée par la droite, comme de la démonétisation de cette valeur chez les progressistes.